Plus inspiré par les rappeurs nord-américains (Migos, Tory Lanez…) que par ses homologues francophones, durag vissé sur la tête, Oboy surfe sur des sonorités trap et cloud avec une nonchalance et une aisance remarquables. Nouveau maître du clair-obscur, il manie aussi bien l’art de la mélancolie que celui d’un rap agressif qui soulève les foules. Le rappeur du 94 ne s’interdit rien et n’a de cesse d’expérimenter autour des mêmes thématiques (la drogue, l’argent, les femmes…) dans un processus créatif qui évolue de manière exponentielle. Réputé solitaire, Oboy a pourtant créé la surprise en collaborant avec la star de la pop urbaine Aya Nakamura et le rappeur Dopebwoy sur le très remarqué « Je m’en tape », seul featuring et morceau phare d’
Ωmega, son premier album. Mais sur le deuxième,
Nocrari, sombre et introspectif, c’est bien seul, archi-seul qu’il revient, avec son flow singulier et ses punchlines reconnaissables entre toutes.Nocrari, Label 6&7, 2021
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