Teta tête
Retour sur images

Teta tête

Ven 11 Juil 2014
Centre Pénitentiaire Bordeaux-Gradignan
Depuis 2 ans, le Rocher de Palmer et le S.P.I.P Gironde (Service pénitentiaire d'Insertion et de Probation) développent un partenariat afin de mettre en place des projets d'action culturelle au sein du Centre Pénitentiaire Bordeaux- Gradignan.
Une 1ère rencontre au quartier des femmes a eu lieu au mois de décembre pour une sieste musicale proposée par Patrick Labesse autour de la thématique : femmes debout, femmes engagées. L'été métropolitain, manifestation portée par la CUB qui programme des activités culturelles de juillet à septembre dans diverses communes a permis d'inviter l'artiste malgache Téta pour un concert au quartier des hommes. Cette rencontre a rassemblé une vingtaine de personnes le 11 juillet au matin. En amont, un atelier animé par Christophe Dabitch, (auteur, scénariste) et une dizaine de personnes détenues volontaires, avait eu lieu afin de préparer une interview de l'artiste.

A la fin de la rencontre entre Teta et un groupe de personnes détenues du Centre Pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan, l'un d'eux a simplement remercié le musicien malgache d'être venu les voir et, l'espace d'une matinée, de leur avoir ainsi ouvert les murs. Quand un autre jeune homme lui avait demandé pourquoi il avait accepté cette rencontre avec eux, Teta avait simplement répondu, avec cette brièveté intense qui le caractérise : « Je ne vois pas pourquoi j'aurais refusé ». Ceci suivi d'un sourire communicatif car pour lui, dans l'esprit du genre musical malgache, le tsapiky, qu'il pratique depuis l'enfance en professionnel dans le sud de son île, dans les « bals poussières » ou les cérémonies religieuses, la musique est aussi un médicament destinée à apaiser les corps et les esprits.
Et c'est bien ce qui s'est passé ce matin-là. D'abord durant le concert de Teta et Kirasoa, à la fois mélancolique et énergique : un blues africain merveilleusement servi par un doigté très particulier à la guitare. Puis pendant la belle rencontre pour l'entretien ci-dessous. Les détenus, dont n'apparaissent ici que les prénoms, avaient préparé de nombreuses questions. Certaines auraient pu être posées par des journalistes et d'autres étaient plus personnelles, en écho avec leur situation temporaire, plus ou moins longue.
La matinée s'est terminée par des remerciements qui n'étaient pas du registre de la politesse, quelque chose était effectivement passée entre les personnes qui étaient là.


La traduction de la discussion a été assurée par François Turlan, Français qui vit à Madagascar depuis longtemps et qui, à la tête d'une association, a permis à Teta d'enregistrer un premier album en solo en 2007. Il l'accompagne depuis dans sa carrière musicale sur l'île et à l'étranger. Durant l'entretien, François Turlan s'est attaché à traduire la langue malgache mais aussi une manière de parler, brève et métaphorique, de Teta. Sauf à certains moments où la traduction est littérale, la langue utilisée ci-dessous est aussi une façon de faire comprendre les réponses de Teta en français. C'est aussi pour cette raison que François Turlan s'exprime en son nom durant la conversation.

Stéphane : Pourquoi avoir choisi comme nom de scène Teta ?

Teta : C'est le nom que m'a donné le public parce que avant, en tant que joueur traditionnel, je jouais que en brousse. J'ai eu d'autres noms de scène, je jouais pendant un temps avec un groupe qui s'appelait Cobra. Mais Teta c'est parce que j'étais un peu gros quand j'étais enfant, un peu « bouda bouda » comme on dit chez nous. En brousse, les gens me connaissent depuis que je suis petit. Dans les villages, ils savent qui est mon père, ma mère, mes tantes, mes oncles... J'ai gardé ce nom que m'ont donné les gens.

Nabil : Quelle différence il y a-t-il entre le Teta d'il y a vingt ans, durant les bals poussières, et le Teta d'aujourd'hui ?

Teta : Le tsapiky est une musique traditionnelle qui accompagne la vie de tous les jours, les décès, les naissances, les mariages, les circoncisions, c'est une musique qui fait vraiment partie de la vie. Ce n'est pas une musique pour faire des spectacles. On appelle les joueurs de tsapiky pour certaines circonstances. A Madagascar, on a beaucoup de voleurs de zébus, il y a des histoires dans le sud avec des rivalités de village. C'est aussi une preuve de virilité de voler un zébu. Avant, si tu n'étais pas pris au moins une fois, et ça chauffe beaucoup quand tu es pris, le village s'en occupe, tu n'étais pas un homme… C'est une musique qui est faite pour calmer les sentiments trop forts qu'il y a en chacun, qu'ils soient positifs ou négatifs, la colère, la violence mais aussi l'amour. Moi je suis un musicien de partage, j'ai commencé avec des formations comme Cobra mais j'aime bien aller vers le blues et le jazz. C'est pour ça que je suis venu à la capitale Antananarive pour rencontrer d'autres musiciens. Ca a donné ce que vous avez entendu ce matin.

Christophe : Qu'est-ce qui reste du tsapiky dans ce que vous jouez aujourd'hui ?

Teta : Certains morceaux instrumentaux et le jeu à la guitare à deux doigts. C'est très rapide mais je ne joue qu'avec deux doigts, pouce et index.

François Turlan : C'est ce sauté qui vient du tsapiky. Le tsapiky, c'est souvent des boucles musicales répétitives qui font monter la transe. En brousse, on joue avec guitare, basse, batterie et chanteur. Souvent le guitariste ne chante pas mais c'est lui le roi ! C'est le patron, c'est comme les guitares en Guinée.

Camille : Quelle est votre inspiration, de quoi parlez-vous dans vos chansons et quel message voulez-vous faire passer ?

François : Je dois vous dire que, en malgache, on parle beaucoup par images et Teta encore plus… C'est pour ça que mes traductions sont plus longues que ce qu'il dit…

Teta : Je suis d'une famille de musiciens. Mon père était accordéoniste, mon frère était un très grand guitariste qui est décédé en 1982. Avant, je jouais de la mandoline et j'ai remplacé mon frère à la guitare pour les bals poussières et les cérémonies que faisaient ma famille. Pour mes chansons, je m'inspire de la vie de tous les jours. Beaucoup parlent de partage, des générations qui viennent. Une chanson par exemple raconte que souvent quand on est au restaurant, on regarde l'assiette de l'autre et on se dit que ça a l'air bon ! (rires) Mais si l'autre veut te prendre ton bifteck, on dit non… C'est pour dire qu'on cherche souvent le bonheur loin mais qu'en fait il est juste à côté. « Mora mora », c'est une chanson qui dit que nos actes ne nous appartiennent pas seulement. Si par exemple je promets quelque chose et qu'après je l'oublie, ça ne concerne pas que deux personnes. Ce sont aussi des habitudes qu'on donne à nos enfants et aux autres. A Madagascar, dans les villages, on a chacun un rôle. Notre manière de nous comporter a des répercussions sur les autres. Les enfants ou les gens des villages vont faire comme nous vu qu'on est les adultes. On a une responsabilité par rapport aux gens. La vie est très dure sur l'île, le niveau de vie est bas, et cette chanson dit que même si la vie est difficile, il faut la prendre tranquillement et rester carré dans sa parole. C'est ça qui apportera la richesse plus tard. C'est ce genre de messages avec aussi tout ce qui est traditionnel.

Franck : Est-ce que vous avez beaucoup galéré avant de réussir en musique ?

Teta : (rires)

François Turlan : Là par exemple la traduction, je lui demande si notre route c'est quatre chemins, secondaires, avec du goudron, hors piste…

Teta : Secondaire !

Christophe : Il va vraiment falloir traduire, il n'a dit qu'un mot…

François Turlan : Les gens sont assez réservés à Madagascar. Ils ont un peu de scrupules à dire que c'est dur. Alors « secondaire » parce qu'au début, il était musicien traditionnel et après il a essayé de sortir pour faire d'autres choses et là c'est difficile. On tourne depuis deux ans, on a été au salon professionnel le Womex, où des directeurs de salle et de festival viennent pour commander pour l'année suivante, et on a eu deux belles années mais avant ça on a boxé huit ans ! C'est une entreprise familiale, on n'a pas d'aides, on se paye les voyages avec les cachets. Les gens chez nous croient qu'on gagne des millions quand on vient ici ! Ils pensent qu'on va s'acheter un Humer au retour ! On ne le dit pas mais ce n'est pas tout à fait ça.

Franck : C'est plus difficile de réussir à Madagascar qu'ailleurs ?

Teta : Il n'y a pas de problèmes parce que dans la musique, il y a de l'espace.

François Turlan : Là on est en train d'ouvrir une salle de spectacle à Tuléar mais il n'y a pas vraiment d'endroits. On connaît des pianistes qui répètent avec une planche où ils ont dessiné les notes. Ou des guitaristes dont les cordes sont des fils à pêche. C'est difficile mais il y a quand même une place au point de vue traditionnel dans la musique. Pour Teta, réussir, c'est faire de la musique. Par exemple ce matin avec vous, on ne savait pas comment cela allait se passer, il était content de voir que vous étiez là, que vous regardiez dans les yeux… Pour lui, c'est ça réussir. Ca dépend ce qu'on appelle réussir. Bon, financièrement, c'est chaud…

Sébastien : Quand vous venez en Europe, qu'est-ce que vous voulez faire ressentir aux gens ?

Teta : Quand je viens ici, c'est pour faire connaître la musique de Madagascar et du sud de l'île et je me dis que partager la musique, ça peut résoudre des choses. Que ce soit à Madagascar ou ici, le message de partage, de solidarité, de fraternité est le même. Quand on est à Madagascar, entre nous et les gens qui écoutent, on a la même clé pour ouvrir la porte. Ici on n'a pas la même clé mais il y a des choses qui passent avec le cœur.

Bernard : Madagascar est une ancienne colonie française, je suis étonné que vous ne chantiez pas en français. Pourquoi vous ne chantez qu'en malgache et pas en français ou même en anglais ? Et pourquoi vous ne parlez pas français ?

Teta : Nos parents parlaient beaucoup français parce que c'était à la sortie de la colonisation. Après, le français n'était pas bien vu, on est revenu au malgache. C'est ma génération. En plus je suis né en brousse et là il n'y a pas de français. Mais comme on vient de plus en plus en concert en France, je commence à parler.

François Turlan : Les régions à Madagascar sont très différentes. Nous on est dans l'extrême sud, il pleut 30 minutes par an…

Daniel : Pourquoi vous avez mis tant de temps à sortir un album solo et commencer une carrière internationale ?

Teta : J'apprends encore et j'apprendrai toujours.

François Turlan : Ça c'est une réponse de Teta ! Il y a l'histoire de la musique traditionnelle qui se joue vraiment dans un contexte où les gens doivent avoir la même clé. Si on joue certaines choses ici comme un « manda puts », les gens ne vont rien comprendre. C'est une musique où les Malgaches entrent vraiment en transe, il y a de l'ambiance ! Il y a des gens avec des fusils, des lances, c'est très impressionnant au début. On voit des mamies de 80 ans qui dansent dix heures sans s'arrêter… Et donc la réussite, ce n'est pas forcément d'aller à l'extérieur. Le chemin a fait que par des rencontres, sa musique a changé un peu et elle est devenue peut-être plus abordable et compréhensible pour des gens qui ne sont pas habitués à la musique traditionnelle. Il a commencé à avoir des demandes suite à des prix dans l'Océan indien puis avec radio France internationale l'an dernier. En fait, les gens sont venus nous chercher. On travaille depuis longtemps avec Teta mais quand on s'est rencontré, on ne s'est pas dit « on va trouver des tournées etc. », ça ne s'est pas passé comme ça.

Stéphane (à François Turlan) : Pourquoi vous avez choisi d'aider Téta plus qu'un autre ?

François Turlan : À la base, je suis luthier, je fabrique des guitares. J'ai fait mes études en Angleterre, je n'ai habité en France que deux ans. J'ai eu une maladie et j'ai été en fauteuil roulant pendant longtemps, j'ai été obligé d'arrêter la lutherie et la guitare. J'ai alors commencé l'enregistrement pour continuer à faire de la musique. Quand j'ai rencontré Teta, j'ai vraiment aimé, en plus de sa musique et de son jeu de guitare, son état esprit. Je ne produis pas dix ou vingt artistes, je travaille avec lui. Sa manière de faire de la musique est un peu différente des autres artistes, moins commerciale. On va dans les endroits où on a envie d'aller, on ne prend pas tout, on ne cherche pas forcément des tournées avec vingt dates.

Daniel (à Kirasoa, le chanteur) : Pourquoi avez-vous décidé de chanter avec Téta ?

Kirasoa : J'ai rencontré Téta en 1991 en brousse.

François Turlan : Dans les cérémonies en brousse, les musiciens jouent deux ou trois jours. Ca s'arrête 30 minutes au maximum. Il y a les groupes électrogènes et il y a des guitaristes remplaçants. Un guitariste ne peut pas jouer 72 heures… Le guitariste joue 6 heures, le remplaçant 2 heures pendant que le premier dort, puis c'est encore 6 heures…

Kirasoa : Téta m'a dit qu'il aimait bien ma voix, il m'a invité à venir à Tuléar et on a commencé à travailler ensemble. On a le même état d'esprit quand on fait de la musique.

Nabil : Vous preniez plus de plaisir dans les bals poussière ou aujourd'hui dans les concerts ?

Teta : C'est difficile pour moi de dire si c'est plus de plaisir d'un côté ou de l'autre. Ce n'est pas du tout la même chose. Ici, j'apprends beaucoup parce que je rencontre des musiciens et un nouveau public. La manière de réagir n'est pas la même. Je prends du plaisir. Dans les bals poussières, c'est autre chose. La musique règle beaucoup de choses. Si je me dispute avec ma femme, on fait un bal poussière et à la sortie il n'y a plus aucun problème… (rires)

François Turlan : Les musiciens partent en transe quand ils jouent 6 heures. Des fois, il faut les arrêter… C'est accompagné aussi de beaucoup d'alcool, de rhum. Le rhum est vraiment traditionnel à Madagascar. Si on fait un voyage en voiture, on met du rhum sur les quatre pneus… Si on boit ensemble, on en verse un peu par terre pour les ancêtres. Il y a aussi beaucoup moins de règles qu'ici pendant les concerts. S'il a besoin d'aller uriner ou de fumer une cigarette pendant le concert, il pose la guitare, il le fait et il revient. La batterie et la basse continuent…

Bernard : Comment l'information passe en brousse quand il y a un bal poussière ?

François Turlan : Tu le sais ! Je ne sais pas comment mais tu le sais ! (rires)

Christophe : Internet ? (rires)

Teta : (en français) Message naturel !

François Turlan : Quand les gens veulent honorer un mort par exemple, ils se disent qu'ils vont prendre Teta pour bien l'honorer. Ce n'est pas seulement une histoire de prix mais ils prennent un artiste qui va bien honorer le départ de la personne. Tout le monde cotise au village, en avance, et donc le message passe. La dernière fois qu'on l'a fait, il y avait des gens qui étaient venus à pieds de 50 kilomètres aux alentours. Il y a un monde fou et il n'y pas de radio…

Camille : Est-ce que vous êtes heureux aujourd'hui, comme le nom de votre ethnie qui signifie « heureux » ?

Teta : Aujourd'hui, je suis content parce que j'ai vu que pendant le concert vous étiez là et j'ai vu que c'était positif. En général je suis content. Je veux toujours partager, j'adore ça.

Bernard : Pourquoi avoir accepté de venir nous rencontrer ici en prison ?

Teta : Je ne vois pas pourquoi j'aurais refusé. Et pour moi, la musique est un médicament.

François Turlan : Il se dit aussi que pour les gars qui sont ici, ça doit pas être cool tous les jours. C'est aussi un poids. S'il peut transmettre quelque chose par la musique et calmer les choses, c'est logique pour lui.

Stéphane : On dit qu'il n'y a pas de prison à Madagascar, que ce sont des camps sans grillage.

Teta : Je ne suis jamais trop entré en prison.

François Turlan : J'ai travaillé en prison avec un atelier de slam pendant six mois. Si, il y a des prisons et des murs. C'est différent d'ici dans le sens où ce sont de vieux bâtiments et ça ressemble un peu à un petit village. On ne donne pas à manger dans les prisons à Madagascar, si la famille n'apporte pas à manger, il faut se débrouiller. Il n'y a que des grandes cellules collectives, petites, avec souvent soixante personnes et un trou dans le coin pour les toilettes. Ce sont des conditions difficiles. Mais dans la cour, il y en a qui font du sport, d'autres qui jouent, d'autres qui font la cuisine dans des énormes marmites au charbon… Ils donnent de l'argent aux gardiens qui vont acheter des trucs à l'extérieur…

Stéphane (au surveillant) : Pourquoi nous on ne peut pas te donner de l'argent pour que tu achètes des choses ? (rires)

François Turlan : Dans la cour, on peut se dire que ce n'est pas une prison. Après, c'est une vraie prison et au point de vue hygiène et sécurité, c'est pas tout à fait… Mais il n'y a pas trop de violence dans les prisons d'après ce qu'on m'a dit.

Camille : Quel est votre rêve aujourd'hui ?

Teta : Continuer à faire de la musique et rester en bonne santé.

Zoé : Maintenant que vous commencez une carrière internationale, est-ce que vous seriez prêt à quitter votre île ou est-ce trop important de rester là pour vous et votre musique ?

Teta : J'ai beaucoup de responsabilités en musique et de travail à Madagascar. Je ne me vois pas partir. Mais j'aime venir ici, c'est de l'ouverture et j'ai accès à d'autres choses.

François Turlan : Le truc c'est qu'on est tout le temps tenté quand on vient ici, tout est joli et cher !

Stéphane : Vous pourriez faire carrière en Afrique ?

François Turlan : Pour l'instant, on nous demande surtout en Allemagne, Belgique, Pologne, Hollande, Suède… Pas beaucoup en France en fait. On est même invité en Syrie en 2015, ce qui est très bizarre… Mais on n'est pas très médias, on ne fait pas beaucoup d'interviewes. On part du principe que les gens qui veulent qu'on joue pour eux viennent nous chercher. On n'envoie aucun dossier.

Franck (à François Turlan) : Est-ce que vous pouvez leur dire qu'ils nous ont communiqué leur joie et que leur musique nous a un peu sorti de ces murs ?

Teta : Merci beaucoup.

François Turlan : Je crois qu'il n'y a rien de plus qui pouvait lui faire plaisir.

(Applaudissements)



Entretien réalisé par Stéphane, Nabil, Camille, Franck, Sébastien, Bernard, Daniel, Zoé (Rocher de Palmer) et mis en forme par Christophe Dabitch


Teta, du tsapiky au blues malgache

Teta est né en 1967 dans un village du sud de l'île de Madagascar. Il vient d'une ethnie, les « Mahafaly », terme qui signifie « heureux ». D'une famille musicale, il a commencé la mandoline enfant puis a pris la guitare à l'âge de 8 ans. Il a aussi arrêté l'école tôt pour jouer dans les bals poussières et les cérémonies. Il est petit à petit devenu un « maître » du tsapiky tout en écoutant par ailleurs des grands guitaristes internationaux comme Clapton, Hendrix.... Après être venu dans la capitale, Antananarive, il a rencontré d'autres musiciens et ensuite François Turlan avec lequel est née l'idée d'un travail en solo qui s'éloigne du tsapiky. Deux disques ont suivi, « Any animao any helico » en 2010 et « Fototse », en 2013, enregistré sous l'œil bienveillant du créateur du festival « Musiques métisses » d'Angoulême, Christian Mousset. Il a remporté la même année le prix Découverte du concours RFI et commencé à faire régulièrement des concerts en Europe, avec Kirasoa au chant.
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