Amis de longue date, depuis le Quarteto Gardel (en compagnie de Minino Garay aux percussions et Vincent Ségal au violoncelle), ces deux-là ont encore beaucoup à partager et à se raconter. Car c’est bien à une conversation, libre, expressive, flâneuse et joyeuse, que nous sommes conviés, spectateurs privilégiés. De tirades à couper le souffle en confidences apaisées, les deux instrumentistes s’interpellent, se répondent, complices et complémentaires, dans une attention réciproque de tous les instants. L’esprit délicat de l’accordéon de Lionel Suarez donne la réplique à la trompette volubile d’Airelle Besson, entre envolées jazz effervescentes, impros joueuses, tangos sensuels de Gardel et clins d’œil tendres à Nougaro. L’éloquence à son apogée !