Originaire de Lyon, menace Santana s’est forgé une identité sonore immédiatement reconnaissable. Derrière le masque, un univers dense, habité par les ombres, où la drill rencontre la trap dans une atmosphère presque filmique. Chaque morceau semble tiré d’un scénario noir : des basses grondantes, des rythmiques tranchantes et une voix qui passe de la menace, au murmure ou au cri. Chez lui, la peur devient un langage ; la tension, une matière à sculpter. Sa musique évoque autant les thrillers urbains que les drames intérieurs, explorant la frontière fragile qui sépare le contrôle du chaos. Si le mystère demeure, son esthétique, elle, se précise à chaque projet, immersive, visuelle, empreinte d’une intensité cauchemardesque. Le prochain chapitre, Vilain, promet de plonger à nouveau dans la pénombre, un territoire où menace Santana affine sa vision, sans jamais chercher la lumière.