Le chanteur de Ménilmontant est un as lorsqu’il s’agit de raconter des histoires un peu étranges, où le héros est plutôt maladroit, mais touchant. Un personnage qui peuple, à côté d’autres, son imaginaire foisonnant ou son quotidien, dont il nous narre les pérégrinations par le truchement de textes minimalistes redoutablement efficaces. Entre ses chansons emblématiques et ses vers dévergondés, Thomas Fersen n’a pas choisi. Il a combiné un moment savoureux, à cheval entre les mondes du théâtre, de la musique, de la poésie. À ses côtés, sur les conseils avisés de l’arrangeur et réalisateur Clément Duc, le Trio SR9, enveloppe avec soin ses histoires dans “les vibrations troublantes de leurs xylophone, vibraphone, glockenspiel, marimba et piano préparé”.